Pourquoi les albinos sont-ils persécutés ?
À une époque où la diversité est pourtant mise en avant, les enfants et les adultes atteints d’albinisme subissent des violations multiples et graves de leurs droits de l’homme fondamentaux.
L’albinisme est une maladie génétique héréditaire caractérisée par une absence de pigments dans la peau, les cheveux et les yeux. Elle peut se manifester chez des personnes de toutes les ethnies et nationalités. Réduire l’albinisme à une caractéristique spécifique à une seule région est une simplification excessive de la réalité.
De toutes les régions du monde, l’Afrique subsaharienne est la plus hostile pour les albinos. En effet, le soleil prédominant sur le continent est sans pitié pour leurs yeux et leur peau vulnérable au cancer. Si dans le monde occidental, la stigmatisation dont ces personnes font l’objet se traduit principalement par des injures et des brimades, dans certains pays africains, des croyances et des préjugés profondément ancrés ont provoqué des centaines d’agressions et de meurtres de personnes albinos pour des parties de leur corps, utilisées afin de créer des amulettes et des talismans vendus par les sorciers à des prix exorbitants dont certains pensent qu’elles possèdent des pouvoirs magiques.
Les enfants albinos sont fréquemment abandonnés voire victimes d’infanticide, et leurs mères sont souvent rejetées par leur famille. Leur accès aux soins de santé, aux services sociaux, à l’emploi, et à l’éducation est souvent entravé par des aménagements inadaptés à leur déficience visuelle ou pour des raisons de sécurité.
Naître albinos peut être synonyme de condamnation à mort en Tanzanie. Depuis 2006, 71 personnes albinos y ont été tuées. 29 autres ont été attaquées. Aujourd’hui 1 bébé sur 1 400 naît albinos en Tanzanie (contre 1 pour 20 000 dans le reste du monde). Pour beaucoup de Tanzaniens, les albinos sont des fantômes qui ne peuvent mourir, ou le signe d’une malédiction.
L’Évangile de jésus Christ nous enseigne que nous devons avoir de la charité pour tous et que nous devons aimer nos semblables « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12, 31). De même que des parents se réjouissent de constater l’unité et l’entraide entre leurs enfants, ainsi Dieu, comme un père et une mère envers nous, est heureux de nous voir aimer notre prochain comme nous-mêmes, contribuant ainsi à l’unité de la famille humaine.
Travaillons ensemble en vue de créer une nouvelle mentalité qui respecte et valorise la personne, soucieuse des minorités, porte attention aux plus faibles et nous décentre de nos propres intérêts pour donner la priorité à ceux de l’autre.
la bonne volonté février 2024